Devenir franchisé sans apport: Est-ce réalisable sans investissements ?

Devenir franchisé sans apport : Comment faire ?

Vous rêvez de devenir votre propre patron mais les banques ont refusé vos demandes de financement ? Vous pensez qu’ouvrir une franchise sans apport est impossible ? Détrompez-vous !

Selon la dernière enquête officielle Banque Populaire/Fédération Française de la Franchise réalisée auprès de 403 franchisés, 58% des nouveaux franchisés ont démarré avec moins de 200 000€ et 14% avec moins de 50 000€ d’investissement total. Plus encourageant encore : 67% des franchisés confirment que l’appartenance à un réseau facilite l’obtention de crédit.

Dans ce guide complet, découvrez comment transformer votre projet en réalité, même sans apport personnel et notre sélection exclusive des meilleures enseignes accessibles dès 0€.

Cependant, une question revient souvent : est-il possible de devenir franchisé sans apport ?

Le principe de la franchise et l’apport personnel

Pour bien comprendre les enjeux liés à l’apport personnel, il convient d’abord de rappeler ce qu’est une franchise. Il s’agit d’un système de partenariat entre deux entreprises indépendantes juridiquement mais interdépendantes économiquement : le franchiseur, qui possède une marque et un concept éprouvé, et le franchisé, qui exploite ce concept selon des règles définies par le franchiseur.

Pour entrer dans ce réseau, le franchisé doit généralement verser des droits d’entrée, correspondant au coût de transfert du savoir-faire et de la formation initiale. De plus, il doit disposer d’un capital suffisant pour financer ses investissements de départ (local, aménagement, matériel, stocks…). C’est là qu’intervient la notion d’apport personnel.

L’apport personnel constitue la partie financière que le franchisé va investir directement dans son projet, sans recourir à l’emprunt. Il permet notamment de rassurer les banques sur la capacité du porteur de projet à s’impliquer financièrement, et donc sur sa motivation et sa crédibilité. En général, on estime qu’un apport personnel doit représenter au moins 30% des besoins globaux de financement.

Est-ce vraiment possible d’ouvrir une franchise sans apport ?

La réalité du marché français

Contrairement aux idées reçues, de nombreuses franchises permettent de se lancer sans apport personnel ou avec un investissement minimal.

L’âge moyen des franchisés est de 37 ans, ce qui correspond parfaitement à un profil de reconversion professionnelle. Plus intéressant encore, 76% des franchisés sont d’anciens salariés et 48% ont changé de secteur par rapport à leur activité précédente.

Cette réalité montre que la franchise est accessible aux personnes en transition professionnelle, même sans capital de départ important.

Pourquoi les franchiseurs acceptent-ils les profils sans investissements ?

Les franchiseurs ont compris qu’un bon franchisé ne se résume pas à son compte en banque.

Selon l’enquête Banque Populaire, 55% privilégient d’être bon gestionnaire, 54% savoir manager et 53% avoir un tempérament commercial. Ces qualités humaines priment souvent sur la capacité financière initiale.

Certains réseaux préfèrent même recruter sur les compétences que sur les capitaux, surtout dans les secteurs de services où les qualités relationnelles et managériales sont primordiales. Cette approche permet aux franchiseurs de sélectionner des profils motivés et compétents plutôt que sur l’apport financier.

🎯 Franchises accessibles sans apport – Sélection 2025

Enseigne Secteur Apport requis Investissement total Type Spécificités
AXIMOTRAVO Courtage travaux 0€ 0€ – 5 000€ Franchise Sans droit d’entrée
LE TUC IMMO Immobilier 0€ 0€ – 5 000€ Agent immobilier 80% dès la 1ère vente
MICRO IMMO Immobilier 0€ 0€ – 3 000€ Licence de marque Sans droits d’entrée
ABEILLE VERTE Services extérieurs 0€ 0€ – 8 000€ Franchise Démoussage écologique
EVOLUDIS Conseil entreprise 5 000€ 5 000€ – 15 000€ Franchise Pilotage d’entreprise
IN&FI CRÉDITS Courtage crédit 5 000€ 5 000€ – 12 000€ Franchise Marché porteur
DIETPLUS Bien-être 5 000€ 25 000€ – 35 000€ Franchise Rééquilibrage alimentaire
PANO Communication 3 000€ 8 000€ – 15 000€ Franchise Sans local
Services aux particuliers Services 0€ 2 000€ – 10 000€ Variable Aide à domicile, garde d’enfants
Mandataires immobiliers Immobilier 0€ 1 000€ – 8 000€ Mandat Travail à domicile

Comment ouvrir une franchise sans apport avec la stratégie progressive ?

Commencer petit pour viser grand

Plutôt que d’attendre de réunir les fonds nécessaires pour intégrer directement une franchise haut de gamme, une approche progressive s’avère souvent plus efficace et moins risquée.

Cette stratégie consiste à débuter avec une franchise accessible, nécessitant un investissement de 5 000 à 30 000 euros, pour gravir ensuite les échelons.

Cette première étape permet de se familiariser avec les codes de l’entrepreneuriat, de développer son réseau professionnel et surtout de générer rapidement des revenus supérieurs au salariat. Les secteurs des services, du digital ou des activités sans local commercial offrent de nombreuses opportunités dans cette gamme d’investissement.

Une fois l’activité stabilisée et rentable, généralement après deux à trois années, l’entrepreneur dispose de plusieurs options. Il peut réinvestir ses bénéfices dans le développement de son activité actuelle, constituer progressivement un capital pour une franchise plus ambitieuse, ou encore combiner les deux approches.

L’accélération par l’effet de levier

Cette stratégie progressive présente un avantage considérable : l’accélération. Un entrepreneur qui génère 60 000 euros de bénéfices annuels avec sa première franchise constituera un capital de 200 000 euros en moins de cinq ans. Cette accumulation s’avère bien plus rapide que l’épargne sur salaire, même confortable.

Au terme de cette période, deux voies s’ouvrent. La revente de la première franchise peut fournir un capital substantiel pour investir dans un concept plus ambitieux.

Alternativement, la conservation de l’épargne personnelle permet de financer une seconde franchise tout en gardant ses économies intactes, créant ainsi une double sécurité.

Cette approche permet d’accéder à des franchises nécessitant 300 000 euros d’investissement ou plus, objectif qui aurait demandé quinze à vingt ans d’épargne salariée traditionnelle.

Les solutions pour devenir franchisé sans apport

Même si l’idée d’ouvrir une franchise sans apport peut sembler séduisante, il faut bien être conscient qu’elle comporte des risques. En effet, un faible apport personnel peut fragiliser la structure financière de l’entreprise et limiter ses capacités d’emprunt. Toutefois, certaines solutions existent pour contourner ce problème.

Choisir une franchise à faible investissement initial

Certaines franchises demandent un investissement initial plus faible que d’autres. Dans ces cas-là, il sera plus facile de réunir le capital nécessaire, même sans apport conséquent. Par exemple, les services à la personne, la formation ou encore le courtage en crédit sont des secteurs où les droits d’entrée et les frais d’installation sont généralement moins élevés.

Rechercher des aides et subventions

Il existe également de nombreuses aides et subventions destinées à soutenir la création d’entreprise. Ces dispositifs peuvent vous permettre de financer une partie de votre projet, et ainsi compenser un apport personnel insuffisant. Parmi les principales aides à la création d’entreprise, on peut citer :

– L’aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d’entreprise (ACCRE) : elle permet de bénéficier d’une exonération partielle de charges sociales pendant un an.

– Les prêts d’honneur : accordés par certaines structures (réseaux d’accompagnement, plateformes de financement participatif…), ils sont sans intérêt et peuvent être cumulés avec un prêt bancaire.

– Les subventions régionales ou départementales : elles varient selon les territoires et les critères d’éligibilité, mais peuvent également constituer un complément de financement intéressant.

Négocier des conditions avantageuses avec le franchiseur

Certains franchiseurs acceptent de faciliter l’accès à leur réseau en proposant des conditions financières avantageuses pour les franchisés désireux de s’intégrer dans leur système sans apport conséquent.

Par exemple, il est possible de négocier une réduction des droits d’entrée, un étalement du paiement ou encore une aide au financement du local commercial. N’hésitez pas à aborder cette question lors de vos discussions avec les enseignes qui vous intéressent.

Quels sont sont les domaines à privilégier pour une franchise sans investissements ?

Plusieurs secteurs d’activité offrent cette opportunité. Premièrement, on peut noter que le domaine de l’immobilier et des services associés, tels que les diagnostics immobiliers et le courtage en travaux, ainsi que le secteur des services à la personne, offrent de nombreuses franchises nécessitant un apport personnel relativement faible, souvent inférieur à 5 000 euros.

Dans ces secteurs, la plupart des franchises fonctionnent sans nécessité d’un local commercial, et certaines adoptent des modèles alternatifs à la franchise traditionnelle, prenant en charge la gestion des stocks.

Deuxièmement, les services à la personne et aux entreprises sont également des domaines où il n’est pas nécessaire de disposer de fonds personnels importants pour se lancer en franchise.

Les activités liées au stock sont généralement considérées comme plus risquées en raison de la valeur du stock et de sa dépréciation au fil du temps, ce qui fait des services sans locaux commerciaux une option attrayante pour ceux qui souhaitent se lancer en franchise sans investissement initial considérable.

Enfin, dans le secteur de l’immobilier, de nombreuses franchises de type mandataire, qui n’ont pas besoin d’agences physiques, accueillent les candidats sans exigence de droits d’entrée élevés, voire à 0 euro.

De plus, des opportunités existent dans des domaines connexes tels que le home-staging et le courtage en crédit immobilier, qui permettent de démarrer une entreprise sans se ruiner.

Quels sont les aides pour une franchise à faible apport?

Aide de la BPI

Pour les entreprises existant depuis moins de 3 ans, la BPI offre une garantie de prêts pouvant atteindre 200 000 euros, avec une garantie de la BPI couvrant jusqu’à 70 % de la somme. Cette aide est particulièrement intéressante pour les nouveaux entrepreneurs.

Dispositif NACRE

Le Nouvel Accompagnement pour la Création et la Reprise d’Entreprise offre une avance remboursable de 1 000 à 8 000 euros sans intérêts. Les bénéficiaires incluent les demandeurs d’emploi, les bénéficiaires du RSA, les salariés reprenant leur entreprise, et les créateurs dans des quartiers prioritaires.

Prêt d’honneur

Proposé par des organismes d’aide à la création d’entreprise comme Réseau Entreprendre et France Initiative, le prêt d’honneur offre des prêts à taux zéro sans caution ni garantie. Il peut être intégré dans l’apport personnel pour négocier un prêt bancaire.

Fonds de Garantie à l’Initiative des Femmes (FGIF)

Cette aide est spécifiquement destinée aux femmes entrepreneurs inscrites à Pôle Emploi. Elle peut garantir des prêts pouvant aller jusqu’à 50 000 euros. Le remboursement s’étale sur au moins 2 ans, avec un coût de garantie de 2,5 % de la somme garantie.

Financement participatif

Le financement participatif, à travers le crowdfunding et le crowdlending, constitue une autre option pour compléter l’apport personnel.

Crédit solidaire de l’Adie

L’Adie peut financer un projet jusqu’à 12 000 euros et jusqu’à 3 000 euros pour un apport en capital, renforçant ainsi l’apport personnel.

Love Money

La love money est une participation financière de l’entourage de l’entrepreneur, telle que la famille ou les amis, qui investissent dans le projet. Cela peut prendre la forme d’un prêt remboursable ou d’un investissement direct dans la société. Sous certaines conditions, cela peut ouvrir le droit à une exonération ou réduction d’impôt pour les prêteurs.

ARCE

Pôle emploi propose l’Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise (ARCE), permettant de recevoir une partie des allocations chômage sous forme de capital pour les demandeurs d’emploi créant ou reprenant une entreprise, sous certaines conditions.

Le financement participatif spécialisé

Le crowdfunding a évolué vers des formes plus sophistiquées, notamment le crowdlending qui met en relation porteurs de projet et investisseurs particuliers. Cette approche permet d’obtenir des prêts à des conditions souvent plus avantageuses que le circuit bancaire traditionnel, tout en conservant la maîtrise totale de son projet.

Les plateformes spécialisées dans le financement des franchises se développent, apportant une expertise sectorielle et une meilleure compréhension des enjeux spécifiques. Ces acteurs facilitent l’accès au financement pour des projets qui sortent parfois des critères bancaires standard.

L’approche crédit consommation pour les micro-investissements

Pour les franchises nécessitant de très faibles investissements, généralement dans les services ou le digital, le recours au crédit consommation peut se justifier économiquement. Cette approche, bien qu’exceptionnelle, permet de démarrer une activité génératrice de revenus immédiats avec un capital de 10 000 à 30 000 euros.

La clé réside dans la capacité du projet à générer rapidement un chiffre d’affaires suffisant pour couvrir les mensualités de remboursement tout en dégageant un bénéfice. Cette stratégie transforme un crédit de consommation en investissement productif, créant une « bonne dette » au service du développement entrepreneurial.

Autres aides

D’autres aides peuvent également être cumulées, notamment l’ACCRE, l’ARCE, les aides régionales, et l’ADIE. Cette dernière propose des petits prêts et des formations aux créateurs d’entreprise, avec un investissement initial limité à 10 000 euros pour une franchise solidaire. L’ADIE peut également accorder un micro-crédit pour ceux qui n’ont pas cet argent.